TROP ENVIE !  

HISTOIRE D'UNE GRANDE PERPLEXITE ...

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EN AMONT ...

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Aurait-il fallu attendre Noël 2017 ?   Histoire d'observer le comportement de l'orgue pendant toute la période hivernale ...  Tous les orgues perdent en justesse pendant l'hiver, on le sait bien.  Mais chez nous le phénomène est amplifié au-delà de toute attente.

C'est parce que le chauffage de notre église (gaz, air non pas exactement pulsé, mais "en nuage") produit une stratification de chaleur, mettant le Grand Orgue à un diapason bien supérieur à celui de Positif (plus bas, il reste bien plus froid).  Du coup, il devient impossible d'utiliser en même temps les deux plans sonores principaux.  Lors des offices, je me débrouille en "me serrant la ceinture".  Mais c'est impensable pour un concert.

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Cependant, la pression était très forte.  Que n'ai-je entendu?   "Toi, tu es musicienne, tu entends que c'est faux.  Nous, on n'entendra pas ..."  Et d'expliquer qu'une pointe de beurre rance dans la sauce ruine le plaisir y compris pour ceux qui ne sont pas des gastronomes expérimentés.  Ou encore ...  est-il réellement honnête de servir un mauvais produit sous prétexte que le public n'est pas exigeant?

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Ne voulant pas être des "empêcheurs de tourner en rond" nous avons fini par chercher des pistes, et nous en avons trouvé deux:

1.  un concert court (suivi d'un généreux vin chaud) sans chauffage du tout (là, il suffisait de retoucher l'accord des anches):  ou bien

2.  chauffer très longtemps en amont, d-o-u-c-e-m-e-n-t ...  Notre facteur d'orgues préféré nous assurait que cela marche bien en Alsace.

Malgré le coût dissuasif, c'est cette seconde option qui a été choisie par le comité:  chauffage, une durée normale pour le concert et pas de vin chaud.

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Nous étions confiants ...  et voilà que nous avons eu l'occasion de tester le dispositif sans nous ruiner:  le concert de dimanche dernier (le 11.12) a permis un chauffage en continu à partir de 09h45 (avant la messe).  La température cible (15°C) a été atteinte vers 15h30.   A la fin du concert (16h45) je me suis précipitée:  C'ETAIT FAUX !

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Consternation !  Qu'allait devenir notre concert ?

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Il n'y avait en réalité qu'une seule chose à faire :  poursuivre l'expérience.  J'ai donc coupé le chauffage et je suis restée sur place jusqu'à 19h45 en continuant mes relevés de température  et de justesse.  Et là ...  les deux plans sonores se sont  "retrouvés" au bout de 20 minutes seulement.  Ensuite le thermomètre baissait de plus en plus ...  mais l'orgue est resté juste.  Nous étions fixées sur ce qu'il faudrait faire pour le concert.

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ET APRES ...

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Nous travaillons maintenant sur le "bilan justesse" de ce concert.  

Car si tout semble évident au premier coup d'oeil à ce qui précède, il faut tout de même constater que pendant le chauffage de l'église l'orgue n'a pas été juste.   Guillaume Prieur le connaît car il avait été associé à l'harmonisation et ses ressources sonores et équilibres lui étaient déjà connus :  nul besoin d'un raccord l'après-midi pour "faire le tour" et choisir ses registrations.  Il reste que pour lui l'incertitude concernant les jeux qui seraient à utiliser ou non au moment du concert a été forcément pénible et nous tenons à lui dire un très grand merci d'avoir accepté ce challenge.

Par contre, pour un concertiste arrivé le matin même  ...

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Ce qu'il reste à faire ?  Chercher encore et toujours une façon de diminuer l'impact du chauffage sur l'orgue !  sachant que c'est un vrai problème pour tous les orgues dès lors qu'on veut absolument organiser des concerts en hiver ...  A suivre !

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